L’été est définitivement arrivé et avec lui il apporte comme chaque année son lot de questions existentielles auxquelles nous humbles humains essayons de répondre : où vais je partir en vacances ? St barth ou Miami ? Comment faire pour perdre ses kilos en trop ? est ce que mes amis vont s’apercevoir que j’utilise de l’auto bronzant ? une pièce ou deux pièces ?

Bref, l’été est la saison de la superficialité, du soleil, des festivals et des moustiques. Pour moi l’été représente plus la fin d’une année, bon j’avoue découper l’année en fonction du calendrier scolaire est quelque chose que je devrais cesser de faire étant donné que je n’ai plu s le statut d’étudiant mais j’aime à penser que l’année s’achève par le soleil la chaleur et non le froid et la grisaille de décembre. L’année dernière à la même époque je me trouvais en plein stress, ne pouvant trouver de travail et ne sachant si je devais rester en Angleterre pour mon couple ou revenir en France et récupérer l’ancien (petit ami). Cette année les choses semblent étrangement plus simple mais les questions persistent, ok Chéri est français et va partir vivre en Belgique pour ses études, j’ai un travail que j’exècre mais qui rempli mes journée et paie au moins mon loyer, donc la question de rentrer en France ne s’impose pas. Toutefois j’avance tragiquement vers mes 26 ans, et mon travail consiste à servir du café ce qui en soit n’est pas un symbole de réussite. J’ai ainsi pris la décision de me considérer en vacances, aujourd’hui 12 juillet marquera le début de mes vacances Londoniennes. Rien d’extra, étant donné les 40h de travail hebdomadaire mais plutôt une nouvelle philosophie de vie, je veux « enjoy the summer »… Nous verrons ainsi si j’y parviens, le principe est clair : plus de temps pour moi même et moins de stress. On m’a dit récemment qu’on ne devait se soucier que de ce que l’on pouvait changer et oublier le reste. Soit,  certaines de mes inquiétudes ne reposant pas sur moi autant les oublier alors.

 

chanson du moment : Heavy Cross, the gossip 

livre du moment : the witching hour , Anne rice

 

En parcourant mon blog, dont je suis le seul et unique lecteur, je me suis aperçu que j'avais zappé des moments de ma vie sans explication...

Donc j'étais toujours à Londres, l'assistanat était fini pour moi ( je hais le british council) et j'avais désormais trouvé grâce à un ami un job à Starbuck's.

la vie reprenait lentement mais surement une bonne direction. J'avais un travail, un peu plus d'argent, des amis et j'étais assez heureux et fier de tout ça. En réalité pas besoin d'employer l'imparfait, j'aime ma vie actuelle. Le seul problème quand tout va bien c'est que l'on s'attends toujours, en tout cas moi, à ce que quelque chose dérape. Dans mon cas c'était ma vie sexuelo-affective. Etre un gay célibataire à Londres est loin d'être la chose la plus difficile, on trouve toujours de quoi se mettre sous la dent ne serais ce que pour une demi-heure, une heure ou quelques semaines. Mon problème est différent et quelque peu niais : J'AI BESOIN D'AMOUR!!!! Bon ce cri du coeur ressemble étrangement à du Lorie, et j'assume. Mais bon en définitive le sexe pour le sexe c'est bien mais l'amour c'est quand même plus motivant, non?

 

kiffe du moment: le caramel macchiato de Starbuck's

chanson du moment: TLC "dear lie"

 

J'avais toujours aimé la vie de bohéme, ou en tout cas l'idée que je m'en faisais. Des petites galères et vivre d'amour et d'eau fraîche rendaient l'idée assez attrayante. Enfin cela était avant cette journée où je pris mon courage à deux mains pour consulter mon compte en banque. Je savais pertinemment que mes finances ne se portaient pas aux mieux, et j'étais assez heureux que le petit rongeur français ne sache pas mon adresse anglaise pour m'harceler de lettres pompeuses et inutiles concernant mon découvert. Seulement me voir à - 225€ , signifiait une mort proche et douloureuse... Je n'avais plus assez d'argent pour payer mon loyer, plus assez pour manger et encore moins pour me rapatrier en France. J'étais comme aspiré dans un gouffre sans fond, seul, sans argent et sans aucun moyen de m'en sortir. il ne restait que trois possibilités : voler le portable de mon ex et me lancer dans le traffic de drogue, vendre un rein, me prostituer...

 

chanson du moment : get sexy - sugababes

Ce qu'il y a de plus solide dans un couple c'est la confiance. être dans les bras de l'être aimé sans se soucier de ce qui se passe autour, n'être bercé que par les battements de son coeur et son souffle sur votre peau. Parait que l'amour est la plus puissante des drogues...Je pense l'avoir crû, avoir été accroc à l'amour et à l'être aimé comme je l'était de R******. Enfin tout cela s'était avant ma rencontre avec J***. Le jeune Brésilien m'a rapidement prouvé qu'il y avait plus fort que l'amour et que ça se sniffait ou s'avalait. Perdu dans les méandres d'une relation basé sur le mensonge et l'abus de confiance j'en avait presque oublié qui j'étais... Aujourd'hui j'apprécie ma liberté. Bon cette liberté a une prix car j'ai perdu mon travail et j'irais bien voir les petites femmes de pigalles ( notez le sous entendu ) mais je peux désormais apprécier pleinement ce que je suis et ne penser qu'à moi et à cette vie pleine d'opportunité qui m'attends.

 

chanson du moment : Beyoncé Ireplaceable

 

l'amour rend aveugle, sourd et stupide.

Joao était entré dans ma vie à un moment où ma vie sociale ne se limitait qu'à Caroline. Il était brésilien, charmant et beau parleur et j'avais succombé rapidement. Son côté torturé et la noirceur de son passé m'attirés comme un papillon l'est par la flamme d'une bougie. Joao avait en entrant dans ma vie causé un bordel sans nom, installant un passion destructrice qui faisait voler en éclats tout ce que je pensais être. Notre relation était faite de ups and downs, d' amour intense et de disputes violentes.

Après huit mois de "je t'aime moi non plus" j'en étais arrivé à ne plus savoir qui j'étais.

Ma recherche d'emploi m'avait mené il y a quelques semaines à travailler (encore) dans un temple de la grande distribution. Appuyé par le petit ami de Caroline j'avais réussi mon entretien et avait obtenu le poste de " stock controler" à Tesco Battersea. Enfin une bonne nouvelle pensais je. Après ces mois de recherche de travail j'avais enfin réussi à en obtenir un. Cela voulait dire que j'allais enfin arrêter de passer mes journées à déprimer mais surtout que j'allais obtenir de l'argent (i love money). Bref ce que je savais pas encore c'était l'effroyable travail que j'allais devoir effectuer. Je ne devrais pas dire effroyable, le travail en lui même n'était pas si dur ( notez que je parle dèjà à l'imparfait ) mais dès l'instant où j'avais mis les pieds dans ce lieu , j'avais du renoncer à ma vie.

Le goulag Tesco se trouve à Battersea. Pour ceux qui n'ont aucune idée de ce qu'est la géographie londonienne, Battersea se trouve au sud ouest. Je vis moi au nord ouest. Ce qui ne semble pas très loin mais quand on connaît Londres on s'aperçoit très vite que j'aurais gagné plus de temps en allant travailler à Lille.

Ma vie était devenu aussi réglé qu'une partition de musique : levé à 9h , départ à 10h. Arrivée à Kenton station à 10h20 , overground jusqu'à willesden Junction , puis autre train jusqu'à Clapham Junction pour finir par un bus pour battersea. Arrivée à Tesco : 11H50.

Mon travail de stock contoler, constitué simplement à coller des étiquettes sur les produits du jour afin de les réduire.... Intellectuellement : peu de capacité était utilisé. Un singe lobotomisé sourd et aveugle aurait sans doute lui aussi pu faire mon job. Donc de 12h à 21h j'avais pour tâche de réduire des articles quasi périmé (hmmm )...J'avais également le temps de penser à ma vie. A ce qui m'avait conduit à londres et à ce qui m'y avait ramené...

Tout se bousculer un peu dans ma tête. Fallait il rester à Londres par "amour" , fallait il rentrer en France où mes amis me manquaient? et pourquoi ne me reconnaissais je plus dans le mirroir...

Après deux semaines de non vie , j'avais atteint le niveau 8 sur mon échelle de déprime, la prochaine étape me conduisant inévitablement à prendre un bain avec mon séche-cheveux ( enfin plus probablement celui de Caroline).

Tout changea brutalement lors de ma "revue" avec le directeur du magasin. Dès mon arrivée dans le bureau, j'avais compris que quelque chose n'allait pas. effectivement j'étais viré...

La raison officielle fut : raison économique et réduction de personnel, j'étais le premier mais pas le dernier à ne pas être renouvelé. 

Je me retrouvais à nouveau sans emploi.

Ironiquement le British council devait m'envoyer un mail le lendemain m'offrant un poste à Birmingham.

  ( à suivre... ) 

 

Quand on est un français expatrié au Royaume-Uni ce qui vous manque le plus après la bonne nourriture et les aides financières de l'Etat ceux sont les jours fériés. Je n'avais jamais réalisé que nous avions autant de jours "off" avant de venir à Londres. Il y a Noel evidemment comme dans beaucoup de pays, mais également toutes les fêtes religieuses du mois de mai. Aujourd'hui c'est le 11 novembre, alors que mon pays se retrouve en "bank holiday" sans réellement penser au millions d'hommes qui sont morts dans les tranchées afin de leur donner un jour de repos supplémentaire dans l'année, ici c'est un jour on ne peut plus normal. Pas de célébration, pas de repos. Les anglais afin de satisfaire ce devoir de mémoire qui chez nous se manifeste par rester devant la télé à zapper dès la première image du président allumant la flamme du soldat inconnu, se contente eux de porter un petit coquelicot en papier symbolisant les soldats de toutes guerres morts au combat. Tout le monde ici en porte un, moi également mais plus pour faire un raccord avec mes converses et mon polo rouge ( on est fashion ou on ne l'est pas!!).

Bref, aujourd'hui ce qui tombe bien pour moi c'est mon day off ( à comprendre un des deux jours dans la semaine ou je ne travaille pas et que je dois consacrer à faire mon ménage ). J'étais décidé à avoir une journée productive, en commençant par réactivé mon blog (fait) laver mon linge de 15 jours ( fait à moitié) et me chercher un nouvel emploi ( dans un prochain post je détaillerais mon merveilleux emploi)  quand j'ai reçu un mail du British council.

Ce mail de cette très chère Harriet Brown, connue de tous les assistants français , m'apprenait que l'étude de mon dossier était en cours et que 15 personnes se trouvaient sur la liste d'attente afin d'être placé dans une école. Je n'ai aucune idée de où je me trouve sur cette liste, espérons que je suis dans les premiers... Bref, Mrs Brown me demande de patienter jusqu'au 31 janvier : date de fin d'études des dossiers. hmm ce qui me laisserait plus de deux mois d'espoir avant soit de décrocher un post d'assistant soit de me passer une corde autour du cou et de sauter par la fenêtre. Mrs Brown ajoute cependant dans le mail qu'un post est disponible de suite à Aberdeen.

Aberdeen, jamais entendu parlé de cette ville mais heureusement mon ami wikipédia ( meilleur ami depuis la fac) connait : Aberdeen (Obar Dheathain en gaélique écossais et Aiberdeen en scots), troisième ville d'Écosse, située dans le nord-est de la Grande-Bretagne, est la capitale européenne du pétrole offshore. Depuis 1891, Aberdeen possède officiellement le statut de cité. Il s'agit d'une des villes les plus riches du Royaume-Uni¹. Elle possède plusieurs surnoms :"the Granite City" (la ville de granit), "the Grey City" (la ville grise) et " the Silver City with the Golden Sands " (la ville argentée aux sables d'or). Ces surnoms sont tirés du granit utilisés pour construire les bâtiments de la vile ainsi que du sable de ses côtes. Depuis la découverte de pétrole dans la mer du Nord durant les années 70, on la surnomme aussi parfois "the Oil Capital of Europe"(la capitale pétrolière de l'Europe) ou "the Energy Capital of Europe" (la capitale de l'Énergie européenne).

je n'ai pas alimenté ce blog depuis presque un an, et je pense sincérement avoir perdu tous mes lecteurs. Par conséquent je n'écrirais plus que pour moi, sans doute le besoin de coucher mes pensées afin de voir plus clair dans ma tête. Je commencerais par un bref résumé de l'année écoulée ou plutôt laissez moi vous situez où en est ma vie en ce moment. 

Mon année d'assistanat s'est terminé le 30 juin 2009, plein de souvenirs dans la tête et une expérience humaine incroyable. Mon contrat n'ayant pas été renouvelé pour cette nouvelle année scolaire et ayant l'envie ou plutôt le besoin de rester à Londres je me suis vu devoir repostuler avec le British council. Malheureusement au cas ou cela vous serez passé au dessus l'année 2009 a été frappé par une crise économique importante ( ah bon ya eu une crise???). Ce qui ne m'a pas frappé avant que je débute ma quête d'un nouveau job. Oui il s'agit bien d'une quête vu les difficultés et les embûches sur mon chemin on ne peut appeler cela que "Quête". Après 4 mois sans emploi me revoilà dans le milieu du travail, ou plutôt me revoilà dans le milieu de la grande distribution qui me manquait tellement ( cf posts precedent sur mon supermarché préféré ). Désormais j'ai un travail, ce qui veut dire que de l'argent tombera dans quelques semaines et que je pourrais enfin revivre ( celui qui a dit que l'argent ne faisait pas le bonheur ne savait sans doute pas où faire son shopping), je vis toujours à Londres , plus précisément à Kenton chez mon amie Caroline, française rencontré pendant mon année d'assistanat. Ma vie a cependant beaucoup changé, ou j'ai beaucoup changé je ne sais plus trop. Bref pour résumer : j'ai 25 ans, je squatte un living room sur un matelas ikea, je pose des étiquettes sur des produits quasi périmés et ma vie affective est un véritable chaos... Cette nouvelle année s'annonce particulièrement interréssante et c'est pour cela que j'ai décidé de vous en faire part.

 

chanson du moment : Meet me Halfway , Black eyed peas

coup de coeur du moment : god save les françaises de stephen clarke

 

Dimanche aprés midi , la pluie tombe sur Londres ,comme toujours et moi je reste dans mon lit , emmitouflé sous mes couvertures...c'est seulement lorsque que l'on tombe malade en Angleterre qu'on comprend le "you should register to a doctor" .Bah oui me suis pas fait enregistré , ce qui veut dire ici que je ne peux pas me faire soigner pour le moment. Curieux système , je pourrais me présenté chez le médecin avec une scie sauteuse en travers de la tête qu'il ne m prendrait pas sans cet enregistrement préalable. Rassurez vous je n'en suis pas la et je ne souffre que d'un gros rhume mais quand même!!!!! Donc pas de clubbing pour moi ce week end , mais ayant la maison pour moi seul j'ai décidé de partager mes journées entre BBC 1 , 2 et 3 ce qui je vous l'accorde ne s'avere pas particulierement passionnant , mais ca m'a appris que maigret était diffusé à l'etranger ^^ chanson du moment : it's all your fault , P!NK coup de coeur du moment : Paddington

parfois il nous arrive d'espérer si fort un changement , un rebondissement , une aventure que cet espoir devient presque palpable. Alors on respire profondément on compte jusqu'à 3 et on se jette en avant... j'étais arrivé à Londres , depuis deux mois... un nouveau pays , une nouvelle vie, libre de tout et libre de tous. Sans passé , sans famille , sans amis , j'était décidé à enfin me réaliser , devenir celui que je devais être. Rien n'est plus effrayant que de tout quitter surtout pour l'inconnu , mais rien n'est aussi exaltant par la même occasion. "born to be wild" mais surtout "born to be free" , je savais désormais que tout ce qui avait jamais manqué à ma vie , c'était cette prise en main de mon destin , ce désir d'avancer par moi même. Nul n'aurait pu accomplir ce chemin pour moi , nul autre que moi n'aurait pu empêcher cette longue dérive et regagner le rivage (ou ici l'autre rive ) Aujourd'hui j'existais et c'etait tout ce qui importait.